passage par-dessus, car, ce jour-là, Dieu passa par-dessus les Hébreux et accabla les Égyptiens de la maladie. La mort sévit sur les premiers-nés des Égyptiens durant cette nuit-là, de sorte que beaucoup de ceux qui habitaient autour du palais du roi vinrent conseiller à Pharaôthès de laisser partir les Hébreux. Celui-ci, ayant mandé Moïse, lui ordonne de partir, pensant que, s’ils quittaient le pays, l’Égypte cesserait de souffrir ; ils gratifient même les Hébreux de présents, les uns, par impatience de les voir partir, les autres, à cause des relations de voisinage qu’ils avaient entretenues avec eux[1].
Chapitre XV.
1. Ils s’en allèrent donc, tandis que les Égyptiens se lamentaient et regrettaient de les avoir traités si durement ; ils firent route par Latopolis[2], qui était alors déserte ; Babylone y sera fondée plus tard, lorsque Cambyse conquerra l’Égypte. Ils effectuent leur marche rapidement et arrivent le troisième jour au bourg de Belséphon près
- ↑ L’expression assez obscure de l’Écriture (Ex., XII, 36) : וישארום « ils leur prêtèrent » a donné lieu dans l’exégèse agadique à diverses interprétations. Dans la Mechilta (14 b), R. Natan (Tanna du IIIe siècle) explique que les Égyptiens donnèrent beaucoup d’objets aux Israélites, sans en avoir été priés. Dans Berachot, 9 b, R. Ammi (Amora palestinien du commencement du IVe siècle ap. J.-C.) déduit du verset que les Égyptiens ont été contraints de se dépouiller.
- ↑ Correspond au Soukkot de la Bible (aujourd’hui Vieux-Caire).