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Il succombe en même temps à la tentation de vous présenter ici quelques renseignements et quelques observations à son endroit et à celui de ses anciens frères, se flattant que vous ne dédaignerez pas d’en user un peu, au cas où votre siége (je veux dire votre volume sur les romantiques) ne serait pas encore fait.

Philothée O’Neddy était, en 1833, le jeune, le très-jeune neveu et cousin de MM. Dondey-Dupré père et fils. S’ils ont imprimé son petit livre, ils ne l’ont pas édité. Notez ce point-ci. Tous deux, hommes de grand savoir d’ailleurs, exécraient le romantisme, surtout l’oncle, qui avait dans l’humeur quelque chose de l’immortel Gillesnormand. Feu et flamme n’a pas eu d’éditeur. Il a dû faire son chemin tout seul, c’est-à-dire qu’il ne l’a pas fait du tout. O’Neddy était très-fin et encore plus maladroit. Il ne s’est guère corrigé. Feu et flamme n’a été tiré qu’à 300 exemplaires.

M. Charles Monselet a raison : Théophile Dondey de Santeny est le même que Philothée O’Neddy. De Santeny n’est aucunement un nom seigneurial, mais seulement un surnom de famille (comme Dupré) déjà porté par le père d’O’Neddy.