de se refuser à toute communication extérieure. Tous ses rapports avec ses semblables se soldent en malentendus : malentendu avec sa femme qui, elle-même, malgré tous ses efforts et l’aide religieuse ne parvient pas à briser la coquille dans laquelle il s’est enfermé ; malentendu avec Bernard, son ami de toujours, dont l’apparente insouciance et la joie lui semblent des défis. Et pourtant, sa femme et Bernard sont près de lui et prêts à faire le pas décisif s’ils savaient dans quel sens diriger ce pas. Mais farouchement, Marcel s’isole ; c’est un fugitif : le mot est de sa femme qui a compris, en comprenant aussi son impuissance à y rien changer, que Marcel est seul, terriblement seul.
Sa religion ? Contrairement au Jean Cherteffe de Langevin, Marcel se pose le problème de Dieu et c’est en cela que sa désespérance, même si son aboutissement est identique, nous apparaît quand même moins tragique dans son développement. Le désespoir de Marcel provient de son extrême sensibilité alors que celui de Jean est intrinsèque ; par contre, le sort du premier est peut-être plus terrible, parce qu’il aurait pu être changé, alors que celui du second apparaissait comme fatal dès l’écroulement de son point d’appui. Peut-être, en effet, si Nicole avait pu rejoindre Marcel, aurait-