grand écrivain catholique du xixe siècle ; la lecture de « Les Diaboliques » notamment est à conseiller à nos romanciers en mal de prédication. Ces romanciers transposent dans leurs romans la vie comme elle se présente, avec ses brutalités, ses non-sens, ses injustices tout en y maintenant la présence de Dieu, sans se croire, pour cela, obligés de s’ériger en redresseurs de torts. Ce souci moralisant, cette soumission au conformisme ont empêché Madame Buissière, qui révèle déjà un talent certain, de faire de « L’Héritier » un grand roman.
C’est un Thériault nouvelle manière que l’on retrouve dans « Les Vendeurs du Temple », un Thériault qui a changé sa méthode en abandonnant sa forme première d’expression ; mais il n’en a pas, pour cela, amélioré son écriture qui laisse encore trop à désirer. Thériault est un indiscipliné qui donne l’impression de ne pas vouloir se soumettre à certaines règles qu’il feint de considérer comme un obstacle à l’épanouissement de son art. Thériault possède son métier : il a, avec « La Fille laide » et « Le dompteur d’ours », apporté quelque chose de neuf, quelque chose qui rompait avec une tradition trop rigide. Certains ont pu s’étonner qu’il ait modifié son genre dans « Les Vendeurs du Temple » ; peut-être cet original a-t-il voulu tout simplement faire la nique à la cri-