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thorax et l’abdomen, comprimant le premier à sa base, repoussant le second de haut en bas est condamné sans appel.

Le corset dit droit que la mode a substitué au précédent depuis quelque temps a réalisé un grand progrès, il serre moins à la taille, il dégage en partie l’épigastre, mais il comprime l’abdomen et l’écrase d’avant en arrière au lieu de le remonter.

Le corset abdominal ou pelvien, qui prend son point d’appui sur le rebord résistant du bassin, supprime la constriction de la taille, laisse toute leur liberté aux fausses-côtes et aux cartilages costaux et soutient les organes abdominaux au lieu de les refouler par en bas ou de les comprimer d’avant en arrière, paraît posséder toutes les qualités désirables.

Le principe de cette dernière variété, peu gracieuse dans son type absolu, qui n’embrasse que la région inférieure de l’abdomen ne soutient pas les reins et fait bomber en avant les régions sous-ombilicale et épigastrique, a permis de créer différents modèles de corsets qui répondent à la fois d’une façon sinon parfaite du moins plus satisfaisante aux exigences de l’hygiène et de l’esthétique. Il y aurait encore à signaler bien des points intéressants dans le nouveau volume de M. O’Followell, mais je pense que l’aperçu que je viens d’en donner suffira à en montrer toute l’importance. Complément attendu du volume paru en 1905, il constitue avec lui un véritable traité du corset.

Dr  LION,
Médecin des hôpitaux de Paris.