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droite qu’à gauche, sont en rapport avec la surface interne de la cage thoracique qui est représentée par la paroi interne des côtes et de la colonne dorsale.

Les bases pulmonaires larges et concaves répondent aux parties latérales du dôme formé par le diaphragme, dôme sur lequel elles se moulent.

Par l’intermédiaire du diaphragme la base du poumon droit répond à la partie droite du foie, la base du poumon gauche est en rapport avec le lobe gauche du foie, avec la grosse tubérosité de l’estomac et avec la rate.

Ces rapports sont très importants à connaître pour la question du corset et j’y reviendrai pour chacun des organes précités.

Pour bien faire comprendre le mécanisme de la respiration, il me faut décrire en quelques mots le muscle diaphragme.

Ce muscle — muscle impair et non symétrique — s’attache à la fois à la colonne vertébrale, au sternum et aux côtés. Il s’attache au rachis par deux piliers qui naissent des premières vertèbres lombaires, c’est-à-dire des vertèbres situées au-dessous des douze vertèbres dorsales.

Toutes les insertions du diaphragme vertébrales, sternales ou costales, après être devenues de fibreuses musculaires, convergent vers le centre du muscle — vers le centre du dôme — où redevenues fibreuses elles constituent le centre phrénique.

Pour compléter ces notions d’anatomie, il faut ajouter que les côtes sont réunies deux à deux par des muscles dits muscles intercostaux et qui sont au nombre de deux entre chaque côte, l’un de ces muscles dit muscle intercostal interne étant recouvert par un autre muscle dont les fibres sont en sens inverse et qu’on appelle muscle intercostal externe.

Les poumons se trouvent donc enfermés dans une cavité bien close en bas par le diaphragme, en haut par les tissus qui réunissent entre eux les divers* organes se rendant au cou, en arrière par la colonne vertébrale, en avant par le sternum et latéralement par les côtes et les muscles intercostaux.

En faisant par une inspiration entrer dans le larynx l’air atmosphérique qui a traversé la bouche et les fosses nasales, celui-ci pénètre par la trachée-artère et par les bronches dans les poumons, qui en se remplissant d’air, se distendent, aussi leur faut-il un espace plus grand que celui qu’ils occupaient avant l’inspiration ; or, ils ne peuvent franchir les diverses parois, les diverses limites de