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Que ces arguments sont donc peu scientifiques, et qu’ils ont peu de valeur ! Il faut les réfuter cependant parce qu’ils sont toujours donnés comme irréfutables et souvent acceptés comme tels.

D’abord une statue, en admettant qu’elle soit la reproduction exacte d’un seul corps féminin, même irréprochable, n’est pas pour cela le type unique et immuable d’après lequel doit être construit, pour prétendre à la beauté des formes, tout autre corps de femme.

Fig. 42. — La Vénus de Sandro Boticelli (Galerie Impériale de Berlin).

C’est ainsi que M. Charpy, professeur d’anatomie à Toulouse, admet trois types de thorax féminins :

1o Le type large, carré, ayant la transversalité du thorax mâle, des épaules bien entablées, une taille pleine, les reins plutôt en disque étalé. À diamètre transverse égal, il a plus d’étendue de l’avant… une capacité thoracique plus considérable. C’est le type des grandes déesses antiques, c’est celui des Toscanes, des Ligures, des Romaines du Transtevère ; c’est celui qu’affectionnaient les anciens Grecs ; ils l’avaient même exagéré dans leurs sculptures comme ils l’ont fait pour l’angle facial.