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le sujet couché sur la plaque photographique renfermée dans son châssis, est placé par rapport aux divers appareils. La distance de l’ampoule à la surface du corps a été pour les épreuves reproduites de 1 mètre et le temps de pose a varié de 4 à 6 minutes.

Malgré la perfection des appareils employés, malgré la science éprouvée de l’opérateur qui manœuvrait ces appareils, c’est très difficilement que des épreuves satisfaisantes ont été obtenues. La plupart des corsets, surtout des corsets anciens, offraient de par leur tissu, une grande résistance au passage des rayons X, si bien que la majeure partie des épreuves a dû être recommencée plusieurs fois ; aussi le lecteur se tromperait-il étrangement, en pensant qu’il suffit de posséder des appareils radio-graphiques pour obtenir certainement et facilement des clichés réussis et qu’une compétence spéciale, scientifique et médicale, n’est pas indispensable.

Fig. 22. — Table et matériel d’opération radiographique.

Dans son traité de radiographie (d’où j’extrais la fig. 23) M. Foiveau de Courmelles écrit que la reine de Portugal voulut dès l’apparition des rayons X constater l’action du corset sur les organes qu’il enserre. Les journaux politiques eux-mêmes parlèrent, au cours de l’année 1897, de cette curiosité scientifique de la reine. Plus tard, Mme le Dr  Gaches-Sarraute, présenta à la Société d’hygiène publique et de médecine professionnelle, un corset