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tout son pourtour. Des organes placés à ce niveau peuvent exceptionnellement et sur ce point seulement être serrés et tassés l’un contre l’autre par une pression circulaire à laquelle rien ne s’oppose et dont les femmes ont abusé de tout temps (Dr  Degrave).

Les viscères situés dans cette région insuffisamment défendus contre les violences extérieures subissent ces violences, mais c’est au détriment de leur bon fonctionnement.

La première indication qui doit être mise en relief dans l’étude d’un corset hygiénique consiste non pas à diminuer ou à supprimer la constriction de la taille, mais à empêcher qu’elle puisse s’exercer en aucune façon. Voilà quel est le point le plus important. Immédiatement au-dessus de cet espace interosseux se trouve la base de la cage thoracique constituée par les fausses côtes et les cartilages costaux. Ces organes essentiellement mobiles sont destinés à assurer les mouvements du poumon, par conséquent l’intégrité de la fonction respiratoire ; il est indispensable d’affranchir les fausses côtes de son contact et de libérer de toute pression ces deux régions de l’épigastre et du thorax essentiellement mobiles.

Le rebord osseux qui limite le pli de la taille est par comme formé d’os extrêmement résistants. Ces os fournissent une protection complète aux organes placés dans la cavité qu’ils limitent ; leur solidité permet parfaitement qu’on s’appuie sur eux. Aussi après avoir exclu les deux autres régions comme impropres à fournir un appui à un vêtement qu’on veut et qu’on peut serrer, il était naturel de choisir la région du bassin et de s’appuyer sur elle, puisque la résistance qu’elle peut opposer à une constriction extérieure est plus que suffisante pour que les organes internes n’en soient pas influencés (Dr  Gaches-Sarraute)

C’est d’après ces idées très justes qu’ont été construits la plupart des corsets abdominaux proprement dits, malheureusement ceux-ci ont trop sacrifié le point de vue esthétique si bien que très peu de femmes sur la quantité de celles qui portent corset, l’ont définitivement adopté.

« Avec le corset sous-ombilical les femmes avaient dû sacrifier leur profil féminin et adopter pour en dissimuler les défauts cette blouse flottante qui formait une sorte de voussure régulière du cou au pubis, formant au-devant de l’abdomen une bosse conique et pendante comme celle de Polichinelle. »

Je ne retiens pas comme un reproche sérieux adressé