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monie de son corps sont telles qu’on peut sans faire injure à celles-ci, mettre, Jeanne au rang des Immortelles… Si donc la convenance de ses mœurs, si sa grâce, si sa beauté sont si grandes, il en faut conclure, non seulement que le beau absolu existe dans la nature, mais de plus qu’il n’y a rien de beau que le corps humain ».

Le portrait de Jeanne d’Aragon au Louvre nous convainc mieux et plus vite de sa beauté que la description tant soit peu indiscrète de Nifo qui aurait eu fréquemment, en sa qualité de médecin, l’occasion de voir le corps de la princesse.

Fig. 123.
1 fig. normale féminine, d’après Richer. — 2. Javanaise de dix-huit ans environ

Ce qui est le plus intéressant, c’est que désirant nous convaincre de la beauté de Jeanne, il ne s’en est pas tenu à la description périphrasique des différentes parties de son corps, mais il a fait usage d’une mesure précise et sûre en indiquant les proportions des différentes parties.

Depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, un grand nombre d’hommes éminents se sont, comme Nifo, efforcés de découvrir la loi des proportions du corps humain. Les savantes recherches de Ch. Blanc ont démontré que les Égyptiens avaient choisi comme unité de me-