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de la peau qui se ternit, prend une teinte sale et devient plus ou moins rugueuse.

Le second stigmate important c’est la diminution de l’angle xiphoïdien. Les côtes refoulées en dedans et en bas tendent à se rapprocher de la ligne médiane, à effacer l’angle xiphoïdien, pendant que leur courbure verticale s’accuse jusqu’à former une sorte d’angle en avant de la ligne axillaire. Dans un cas extrême, Engel a vu l’angle xiphoïdien réduit à la largeur d’un doigt. L’appendice peut disparaître sous les cartilages costaux. (Dr  Chapotot).

On se rendra compte des déformations du thorax attribuées au corset en examinant les figures 6 et 7 empruntées à la collection du Magasin pittoresque (1833).

L’une reproduit d’une part le buste de la Vénus de Médicis qui présente un bel exemple de thorax normal, d’autre part, le squelette de ce thorax qui laisse voir les os dans leur position normale.

Fig. 6. — Un thorax de femme normal

L’autre figure montre la disposition osseuse et l’apparence d’un thorax de jeune femme qui a longtemps porté un corset trop serré. Au niveau du maximum de constriction, la paroi antérieure est rapprochée de la paroi postérieure. Les cinq ou six dernières côtes sont repoussées en dedans et en haut. Les cartilages costaux sont refoulés en haut et rapprochés les uns des autres, en même temps que de ceux de l’autre côté. L’angle fait par la série des cartilages gauches avec la série des cartilages droits diminue considérablement et finit même, dans certains cas par disparaître complètement, comme Cruveilhier l’a ob-