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CHAPITRE XIII


Quel est le type de la beauté du corps féminin « poème que Dieu inspiré écrivit un jour dans le grand album de la nature ?… » (Heine).

Certes, je n’ai en vue ici que le type de la beauté féminine en tant que plastique et encore je ne veux parler que de la race blanche qu’on nomme aussi race caucasique, race aryenne, race indo-européenne, dont le berceau a été, dit-on, le plateau central de l’Asie.

Je n’entends même pas parler de la race noire ou chamitique « qui peuple l’Afrique, et qui présente quelques rameaux réalisant admirablement le type de la beauté sculpturale, abstraction faite de leur prognatisme et de l’expression peu intelligente de leur faciès » encore moins puis-je m’arrêter à la conception du beau dans les différents pays. « Entre le namaquois et l’élève de l’École des Beaux-Arts de Paris, il y a une multitude d’autres appréciateurs de la beauté humaine, parmi lesquels nous constatons une grande diversité de goûts ; les Orientaux recherchent la femme grasse, l’habitant du Céleste Empire trouve très agréable sa chinoise aux yeux bridés ; le Japonais admire sa petite et sémillante mousmé et l’Annamite se complaît dans les charmes de sa konghaï aux formes grêles, plates et indécises. Ainsi le Samoyède est séduit par les appas de la vierge hyperboréenne, au nez plat, au teint huileux, aux formes écrasées. Et nous-mêmes, Européens que nous sommes, nous qui nous proclamons la race supérieure sommes-nous des juges toujours impeccables et toujours conséquents ? Le sensuel préfère les formes opulentes, l’idéaliste en tient pour les contours vaporeux ». Ne cherchons donc pas à fixer un type de beau féminin universel, bornons-nous à chercher quel est, d’une façon générale, chez la femme, pour notre race le type de la beauté plastique.

Le type du beau féminin est celui qui se rapproche le plus par l’harmonie de ses proportions et les modulations de ses lignes, d’un type idéal dans lequel sont supprimées les imperfections inhérentes à chaque individu : un corps humain de proportions normales est nécessairement ce que nous connaissons de plus beau (F. Glénard).

Comment est-on arrivé à déterminer ces proportions normales qui nous permettent de juger de la perfection du corps ? C’est au Dr Stratz que je vais demander de répondre, aussi bien, vais-je, pour la rédaction d’une partie