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testin est mal soutenu, il tirera sur les points par lesquels il est relevé, ces points se trouvent tous dans le même plan sur une ligne transversale, passant au milieu du corps, précisément dans cette région du corps où le malade souffre le plus ; de cette traction à ses points de suspension résulteront donc, pour l’intestin, autant d’obstacles au libre parcours des aliments ou de leurs résidus.

Le défaut de soutien de l’intestin, dès qu’il ne remplit plus suffisamment la cavité abdominale, peut être dû, soit à ce que le contenant est devenu trop grand, soit à ce que le contenu est devenu trop petit, ce qui se traduit par la diminution de tension de l’abdomen.

Fig. 83.
III. — De suite après la portion prépylorique de la grande courbure, l’épiploon Gc ne tombe pas encore plus bas que le côlon, mais forme déjà un repli qui ne permet plus à l’intestin de tirer sur l’estomac. — IV. Au niveau de l’orifice duodéno-jéjunal, l’épiploon forme un sac suspendu en avant du côlon et descendant plus bas. La mésentérique sup. (Ms), née de l’aorte (A) et les ligaments qui l’accompagnent et qui suspendent l’Iléon (I), écrasent le duodénum lorsque le poids les place en I′. (F. Glénard, de l’entéroptose. Lyon médical (1885).

S’il est une cause spéciale à la femme qui permette d’attribuer certains cas de la maladie dont nous nous occupons à la distension primitive de l’abdomen suivie d’une trop brusque décompression, cette cause ne paraît pas la plus fréquente. Dans un grand nombre de cas, c’est la diminution du calibre de l’intestin, qui semble être la cause de la disproportion entre le contenant et le contenu. La diminution du calibre de l’intestin reconnaît deux causes : ou bien la chute brusque, sous l’influence d’un effort, d’un des