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l’abaissement du diaphragme, empêche l’expansion dés poumons.

Si, au contraire, non content de serrer fortement son corset, la femme place très haut un corset cambré, il advient que :

Le corset commence au niveau de la neuvième côte (face supérieure du foie) la striction du thorax qui se rétrécit de plus en plus et rapidement jusqu’au-dessous de la douzième pour aller s’évasant jusqu’à la crête iliaque latéralement. En avant, le buse s’infléchit en suivant la courbe abdominale et, selon le genre de corset, descend plus ou moins bas au-dessous de l’ombilic.

Fig. 69. — Coupe transversale du thorax au niveau de l’épigastre d’après Dickinson.

Les organes situés dans les hypochondres : foie, raie, sont pris entre trois forces expulsives : deux latérales, une antérieure ; en même temps qu’elles agissent perpendiculairement à la paroi, elles agissent aussi verticalement ; la résultante est oblique en bas et en dedans. :

Au milieu de tout cela, que devient l’estomac ?

Considérez la figure qui représente une coupe transversale du thorax au niveau de l’épigastre. L’estomac est saisi entre la rate et le foie, tous deux plus résistants que lui ; il est forcé de s’aplatir plus ou moins et pour récupérer son volume normal, il s’effile et bascule en bas, cherchant de l’espace dans la cavité abdominale en même temps qu’il est refoulé à gauche par le foie plus lourd et plus volumineux que la rate.

L’estomac, dont la statique est modifiée, tend à reprendre une situation qu’il avait dans l’enfance et surtout pendant la vie intra-utérine ; il s’adapte à l’espace qui lui est laissé libre. On s’abuserait étrangement si l’on pensait qu’une constriction intense est nécessaire pour provoquer ces ptôses viscérales. Une pression minime est souvent suffisante, surtout quand elle est prolongée. La constric-