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Mais, si le luxe fut pour un temps moins opulent, la mode n'en fut pas moins ridicule.

Le corset prit un aspect véritablement grotesque, il reçut les noms de panse, fausse panse, panseron. Moins serré à la taille, il était fortement busqué par le bas en avant, si bien que hommes et femmes ne paraissent distingués que s'ils ont gros ventre, que toutes les femmes semblent enceintes et que les ventres postiches sont parfois indispensables.

Fig. 48. — Corset italien du XVIe siècle

Sur le point de disparaître à la fin du règne de Henri IV cette fausse panse devint encore plus volumineuse et de saillie plus prononcée. Marie de Médicis est toujours représentée sur ses portraits avec cet attribut disgracieux accompagné du vertiïgadin qui, avant de se transformer en paniers, prit des proportions exorbitantes. (E. Léoty). La vertugade est en effet toujours de mode ; elle fait bouffer « en coupole » les jupes sur un large cerceau suspendu autour de la taille. Quant au corsage, il était plus serré que jamais et faisait l'effet, dit Quicherat, d'un cône tenu en équilibre sur sa pointe.