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jusqu'à la taille. La vertugale, la vertugade ou vertugadin, qui était l'autre vêtement de dessous donnant la configuration de la contre-partie inférieure ne comportait pas non plus à son origine le bourrelet des fausses hanches qui lui fut adjoint et fut de si singulier aspect. Le vertugadin primitif était un jupon de gros canevas empesé que les dames riches faisaient recouvrir de taffetas ; on l'attachait aux basques de labasquine, et il ne grossissait pas les hanches

Fig. 35. — Epousée de Venise vers 1550.

ou du moins fort peu... La cotte qui se mettait par dessus cet appareil était en quelque sorte tendue et ne devait faire aucun pli, on n'en voyait plus d'ailleurs que la, jupe apparaissant par l'ouverture des pans qui s'écartaient de la robe de dessus, l'ancienne surcotte et les manches entières, ou recouvertes en partie par les manches étoffées de la surcotte.

On attribue à Eléonore de Castille l'introduction en France du vertugadin et aussi de l'adjonction aux pièces de la. contenance du petit miroir qui en fit dès lors partie et auquel personne n'avait encore songé.