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Ces vertugadins portaient encore les noms de « gard'en-fants (protecteurs d'enfants), ou encore cache-bâtards et par ironie vertu-gardiens si favorables aux filles qui s'étaient laissé gâter la taille. »

La basquine, désignée aussi dans quelques écrits sous le nom de buste, était un corset de fil ou de forte toile garni sur le devant d'un buse de bois ou de métal ; c'était un ache-minement vers l'invention des corps piqués. Quant au ver-

Fig. 33. — Diane de Poitiers (1499-1566).

tugadin, c'était un bourrelet que les femmes plaçaient au-dessous de la taille pour soutenir la jupe st faire « baller » la robe ; il se transforma dans la suite en panier et en crinoline. »

Rabelais, décrivant l'habillement des dames de la cour de François Ier (Gargantua, liv. 1er, LVI), dit : Au-dessus de la chemise elles vestoient la belle vasquine de quelque beau camelot de soye ; sus icelle vestoient la verdugale de taffetas blanc, rouge, tanné, gris, etc...