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Le tœnia était aussi une sorte de fascia, il en est fait mention au deuxième siècle dans Apulée. Elle se déshabille entièrement, même elle enlève les bandes (tœniœ), qui emprisonnaient une gorge charmante (in l'Âne d'Or).

« Le strophium ou la mithra, est d'origine grecque ; néanmoins on trouve ce mot employé assez fréquemment par les auteurs latins. C'était une sorte de fichu que l'on enroulait et que l'on attachait autour du corps pour soutenir la poitrine. Catulle dans son admirable description du désespoir d'Ariane abandonnée par Thésée dans l'île de Naxos (Poésies LXIV), peignant le désordre de ses vêtements qu'elle Laisse tomber à ses pieds, dit :

Non flavo retinens subtilem vertice mitram
Non contecta levi velatum pectus amictu
Non tereti strophio lactantes vincta papillas
. . . . . . . . . . . . . . .
Fig. 15. — Servante présentant le strophium (peinture d'un vase grec).

Plus de réseau qui captive les tresses de ses blonds cheveux, plus de voile qui couvre son sein ; plus d'écharpe (strophium) qui retienne sa gorge haletante... Elle s'est dépouillée de tous les ornements, ils sont tombés à ses pieds et les flots de la mer se jouent de ces vaines parures.