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Ovide parle du fascia dans son Art d’Aimer (Gap. III). Inflatum circa jascia pectus erat.

Et ailleurs :

Omne papillœ
Pectus habent tumidœ ; fascia nulla tegat.

La fascia, appelée aussi parfois fasciola était formée par une bande assez longue, puisque c’est avec elle que s’étrangla, raconte Tacite au Livre XV de ses Annales, la courtisane Epicharis, accusée d’avoir conspiré contre Néron.

La fascia, seulement employée d’après Térence, par les personnes fortes, ou imposée par des mères soucieuses de la beauté de leur fille, venait quelquefois s’appuyer sur les épaules.

« Nous retrouvons un souvenir de cet appareil, peut-être l’appareil lui-même dans la manière dont les artésiennes soutiennent encore leur poitrine. Chez ces femmes le corset est remplacé par un système de mouchoirs qui, s’appuyant sur les épaules, passent ensuite sous la poitrine en la soutenant et s’attachent derrière le dos. On peut d’autant mieux conjecturer que ce système est une modification de la fascia que le mot fazzoletto (mouchoir) paraît tirer son origine de l’expression latine en question. »


Fig. 13. — Fasciœ mamillares des femmes Romaines.

Le corset annamite est aussi une sorte de fascia pectoralis. Voici comment dans son rapport sur la campagne de l’aviso Le Chasseur (1888-1890) le décrit mon confrère et ami le docteur Baret. Les femmes annamites emploient pour sou-