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d’une feuille d’or parsemée de brillants. C’est là, sans contredit, la parure la plus recherchée, la plus chère à la beauté, et ce voile qui couvre le sein sans en cacher les palpitations, les molles ondulations, n’ôte rien à la volupté.

J’ajouterai à ces exemples, la description et la reproduction du costume d’une femme de l’île Rôti dans l’archipel des Mollusques.

Fig. 173. — Le tailleur pour femme, de Cochin fils (1737).

[1]

Le haut du corps est couvert d’un tissu de soie mélangé de fils d’or. Ce vêtement est en plusieurs pièces se réunissant sur l’une et l’autre épaule s’attachant sur le côté et sur le devant. Ce sont les formes moulées qui donnent l’élégance à ce corsage fin, serré de près. Et il est curieux de voir combien ce type de corsage ressemble à ces surcots si justes au corps dans lesquels les femmes

  1. Cette estampe selon la coutume est accompagnée du huitain suivant :

    Que ton métier est gracieux !
    Tailleur, que je te porte envie !
    Tu peux des appas de Sylvie
    Librement contenter tes yeux.

    Je supporterais sans murmure
    Les maux qu’elle me fait souffrir
    Si j’étais sûr de parvenir,
    A prendre à mon gré sa mesure !