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Je veux croire l'inventeur convaincu de l'excellence thérapeutique de son corset et lui souhaite beaucoup de commandes, ainsi qu'au créateur de l'électric corselet Vénus du Dr de la Touche qui chante ainsi son modèle. « Ce corselet est fait de deux minces couches de feutre entre lesquelles sont incorporés différents métaux, dont les petites parcelles constituent de véritables couples voltaïques. Sous l'influence de la moiteur de la peau, ces agents métalliques produisent de faibles courants électriques, qui ont une action bienfaisante sur la peau et secondement sur la gorge entière.

Il est absolument irréfutable, en principe, que les courants électriques ont pour effet de fortifier les tissus de la chair ; un muscle atrophié reprend de la vigueur et de la fermeté sous l'influence du courant ; ceci est un fait certain.

En portant ce corselet quelques heures à leur lever, avant de terminer leur toilette, les femmes remplaceront avantageusement les bienfaisantes applications électriques car vous n'êtes pas sans savoir qu'elles sont du domaine médical,qu'elles demandent une certaine pratique, et que bien des femmes emportées par le torrent des occupations journalières, ne trouveraient pas le temps de les pratiquer. » C'est pourquoi le Dr de la Touche a appelé ce corselet : Conservateur de la Beauté.

Plus près de nous, en 1893, M. Warzée propose l'intercalation d'une feuille d'étain, d'aluminium ou de tout autre métal dans les corsets dans le but d'intercepter toute transpiration ou humidité, et plus récemment encore en 1898, M. Petit fils, crée un corset fait d'une série de fils d'acier ou de laiton enroulés en ressort.

J'arrête ici cette courte revue, elle suffit à témoigner de la richesse imaginative de nos inventeurs, je veux terminer en consacrant quelques lignes au mode de fixation du corset moderne dit droit devant.

En décrivant la sangle de Glénard, j'ai dit qu'elle devait être maintenue par des sous-cuisses ; il faut empêcher en effet cette ceinture de remonter ; il en est de même, du corset et c'est pourquoi l'on a inventé différents appareils de fixation de corset.

Le moyen le plus répandu actuellement c'est l'emploi des jarretelles qui fixées d'une part à la partie antérieure du corset, de l'autre au bas par des agrafes ou des systèmes variés, ont à la fois l'avantage d'empêcher le corset de remonter, celui de tenir le bas tendu, celui de supprimer la jarretière gênante pour la circulation du sang dans