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PAOLA.

Oui, au fait, pourquoi ?

TRÉMOLINI.

Afin de saluer le prince, si vous ne mettiez pas votre chapeau, comment pourriez-vous l’ôter ?…

CABRIOLO.

C’est juste ! maintenant convenons des places que nous devons occuper, vous, ma sœur, de ce côté.

PAOLA.

Pourquoi me mettez-vous dans le coin ?

CABRIOLO.

Vous y serez très-bien…

PAOLA.

Si vous êtes honteux de moi… il faut le dire tout de suite !…

CABRIOLO.

Mon Dieu, elle a toujours peur qu’on ne la voie pas… après tout !… vous n’êtes pas imperceptible.

PAOLA.

Je me mettrai où je veux !… Je ne suis pas un enfant !…

CABRIOLO.

Allons ! calmons-nous, petite évaporée ! (À part.) Elle a toujours l’air de jouer de la grosse caisse ! (Haut.) Voyons, mes enfants ! il faut être convenable avec tout le monde…

PAOLA.

Bah ! vous avez beau dire ! ce prince-là ne m’en impose pas ! Il me semble toujours que j’ai vu cette tête-là quelque part… mais où ? mais où ?

CABRIOLO.

Parbleu ! où l’on voit la tête d’un prince, sur ses monnaies.

PAOLA.

Avec ça qu’on en voyait beaucoup de monnaie autrefois.

CABRIOLO.

Chut ! n’évoquons pas ces tristes souvenirs. (On entend des acclamations, la foule revient et se range.) Voilà le prince, vite à nos places.

CRI AU DEHORS.

Vive le prince Casimir !