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BERTOLUCCI.

Soit ! En outre, il a reconstitué, rien qu’avec une molaire du ténor qui la chantait il y a mille huit cents ans, une ode de Pindare, musique de Porphyre. Un tour de force ! Bref ! il a ma parole, et quand une fois j’ai donné ma parole…

BACOLO.

On n’a plus qu’à tirer son chapeau.

CLORINDA, à Moschetta.

Ah ! Moschetta, je suis perdue.

BACOLO, bas à Moscbetta.

Mam’zelle… si vous vouliez… Je me chargerai bien de rompre ce mariage-là.

MOSCHETTA, lui tournant le dos.

Allons donc ! est-ce que vous êtes bon à quelque chose ?…

BERTOLUCCI.

Et maintenant je vais répondre à la soixante-seizième lettre de mon illustre ami… Suis-moi… Bacolo… Tu mettras la lettre à la poste. Ne perdons pas un moment… (Il sort avec Bacolo.)


Scène II

CLORINDA, MOSCHETTA, FABRICIO.
CLORINDA.

Eh bien ! Moschetta ! que faire ?

MOSCHETTA.

Ma foi, mademoiselle, je ne sais… Votre père, avec sa passion pour la musique, devient plus fou de jour en jour…

CLORINDA.

Que dira Fabricio quand il apprendra la décision de mon père…

MOSCHETTA.

Tenez, je l’entends !