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Et boum ! et boum ! et boum !
Et ran ! plan ! plan !
Voilà de la musique !
Et boum ! et boum ! boum !
Et ran ! plan ! plan !
Qui n’ reste pas en plan.

FABRICIO, parlé, à part.

Mais, c’est ma musique !

BACOLO.
II

L’instrument à vent ronfle,
Souffler n’est pas zouer ;
Il vous rend laid, vous gonfle,
Il faut le sécouer.
Il serait bon, peut-être,
S’il n’était constamment
Altéré comme son maître,
Voilà mon sentiment.
Rien de mieux, de plus beau
Qu’ les instruments en peau, etc.

BERTOLUCCI.

Oh ! c’est splendide ! Moschetta ! as-tu des lauriers ?

MOSCHETTA.

Monsieur, ils sont dans la sauce…

BERTOLUCCI.

Retire-les, nous en ferons une couronne. Voilà de la musique, voilà de la vraie musique !… C’est de vous, ça !…

BACOLO.

Certainement.

FABRICIO, à Bacolo.

Cependant.

BACOLO, d’un air d’intelligence.

Ce n’est rien que ça ; c’est le final de mon grand opéra qu’il faut entendre.