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BERTOLUCCI.

Que ne le disiez-vous ! Nous allons avancer l’heure du festin ! (Appelant.) Bacolo ! (Il va avancer l’heure de la pendule.)

BACOLO, répondant avec sa vraie voix.

Voilà ! voilà !

BERTOLUCCI.

Hein ? où donc est-il ? Toujours invisible !… Caramello, vous le remplacerez. Allez chez le pâtissier et rapportez le vol-au-vent, qui tarde bien à venir… Allons ! allons !… Moschetta, à vos fourneaux et préparez ensuite les fleurs qui doivent orner la salle du festin ! Toi, Clorinda ! tu mettras le couvert tout en tenant compagnie à l’illustre maestro… Moi, je vais tout organiser pour le concert… A bientôt, grand homme… colosse… puits d’harmonie… source de mélodie… Troyen… à bientôt.


Scène XII

BACOLO, MOSCHETTA, CLORINDA.
BACOLO.

Ne vi pressez pas ! j’ai tout le temps d’attendre en compagnie de votre sarmante fille. (Il embrasse la main de Moschetta.)

MOSCHETTA.

Mais, mademoiselle, il se trompe toujours…

CLORINDA.

Laisse-le faire… Moschetta… j’aime bien mieux cela !…

BACOLO.

Mettez-vi là, de grâce, et parlons mouzique.

MOSCHETTA, à Clorinda.

Mais, mademoiselle, ma cuisine va brûler !

CLORINDA, bas.

J’y vais ; je me charge de tout.