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BACOLO.

Della mousica à larza !

BERTOLUCCI.

Oui, à l’orgeat !… Enfin nous pouvons nous étreindre !

BACOLO.

Cer ami, ne parlons pas de moi ! vi blesseriez ma modestie… Parlons de vous, de votre intéressante famille… Ze remarque que vous remarquez ce petit cimeterre : il ma été donné par la sénéçale de Poméranie, à la suite d’un concert monstre pour cent quarante-sept clarinettes.

BERTOLUCCI.

Cent quarante-sept clarinettes !

CARAMELLO.

Que vous conduisiez ?

BACOLO.

Clarinettement… ma ! ne parlons pas de moi ! parlons de vous, de votre intéressante famille. Z’ai en horreur les zens qui parlent d’eux… rien que d’eux… Ze remarque que vi remarquez ce couasque…

BERTOLUCCI.

Couasque vous dites ?…

BACOLO.

Il m’a été donné par le landgrave de Schlsplhsansen. (Ouvrant son habit.) Ces bretelles ont été brodées par la baronne de Campo-Formio. Ces jarretières (Il va pour défaire sa culotté.) Non… zene les ai pas sur moi… Ze vi les montrerai une autre fois.

MOSCHETTA.

C’est heureux !

BERTOLUCCI.

Oui, car vous resterez longtemps avec nous, maintenant que nous vous tenons… Le jour est donc arrivé où mes oreilles avides de sons pourront vous entendre et boire ces flots de mélodie.

BACOLO.

Si ! Si ! ottimamente ! Ma… Avant d’exécuter un morceau je ne serai pas façé d’en mettre un sous la dent.