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MOSCHETTA.

Mais il se trompe…

BERTOLUCCI.

O type véritable d’hôte illustre… table d’hôte illustre !

BACOLO.

Pourquoi s’obstine-t-il à m’appeler table d’hôte ?

BERTOLUCCI.

Permettez-moi de vous présenter mon ami le seigneur Caramello !

BACOLO.

Ze vi le permets ! Ma… Je vous poserai une question… le signor est il mousicien ?

BERTOLUCCI.

S’il l’est ? Comme feu Orphée.

BACOLO.

Alors ! que zé l’embrasse ! (Il embrasse Moschetta.)

MOSCRETTA.

Il se trompe encore… Aïe, vous allez m’étouffer.

BACOLO.

Ça m’est arrivé une fois… On est artiste ou on ne l’est pas. Un peu d’enthousiasme est bien permis.

BERTOLUCCI.

Tout vous est permis… Un homme comme vous…

FABRICIO.

Et moi aussi, je demande à être présenté au maestro comme un de ses plus chauds admirateurs.

BACOLO.

Le signor ?…

BERTOLUCCI.

Un petit compositeur qui fait de la musique gaie… amusante..

BACOLO.

Della mousiquetta…

BERTOLUCCI.

Oui… moi je préfère la grande musique…