Page:Nuitter et Tréfeu - Il signor Fagotto.pdf/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
BERTOLUCCI.

Je t’ai prise pour tout faire. Tu t’habilleras en muse, avec une lyre sur la tête et des fleurs sous les bras… Non, je me trompe… avec des fleurs sur la tête et une lyre sous les bras ! ne la laisse pas tomber dans le pot au feu, c’est tout ce que je demande.

MIOSCHETTA.

Ah ! mais ça devient de la frénésie.

BERTOLUCCI

C’est le mot ! Il n’y en avait qu’un ! tu l’as trouvé !

MOSCHETTA

Ah ! mais c’est que le mot ne me manque, pas à moi…

BERTOLUCCI

Au contraire. Enfin… je prétends qu’on l’accueille avec délire… Je sais ce que je fais ! Allez ! allez, ne perdons pas un moment. (Ils sortent tous dans des directions différentes.)


Scène IX

BERTOLUCCI, puis MOSCHETTA.
BERTOLUCCI, il tourne tout autour du théâtre comme un insensé.

Ah ! quel jour ! Tais-toi, mon cœur ! Contiens-ton ivresse ! Lui l’époux de ma fille ! mon gendre, presque mon fils !… Ah ! ah ! Moschetta ! Moschetta !

MOSCHETTA, au dehors.

Quoi ! encore.

BERTOLUCCI

Sais-tu où sont les boîtes à musique que j’ai fait venir de Genève ?

MOSCHETTA, au dehors.

Dans le placard !