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BALABRELOCK.

Et ça fait vingt-sept révolutions ! À chaque révolution j’ai une femme et à chaque femme, une révolution.

KASNOISEFF.

Heureux gaillard !… Enfant chéri des dames !

BALABRELOCK.

C’est plus fort que moi ! je ne peux pas m’en passer. Et tenez ! pourquoi croyez vous que je vous ai amené sur cette place ?

KASNOISEFF.

Pour inspecter la population.

BALABRELOCK.

Naïve erreur !… C’est par ici que demeure Olga, la sémillante dompteuse.

KASNOISEFF.

Cette jeune fille qui sait charmer les animaux les plus sauvages, les plus grosses bêtes !…

BALABRELOCK.

Elle m’a fasciné, je l’avoue. Et tenez, tâtez mon pouls, suis-je impressionné, hein ? Elle ne doit pas être loin d’ici. C’est elle !


Scène V

Les Mêmes, OLGA, puis KACHMIR.
OLGA, arrive en chantant avec une cravache à la main.
I
–––––––Je suis du pays vermeil
–––––––Qui voit courir la gazelle,
–––––––Où l’oiseau mouche étincelle,
–––––––Aux feux dorés du soleil ;
–––––––Où, sur le bord des ruisseaux,
–––––––On rencontre la panthère,
–––––––Mêlant son cri solitaire
–––––––Aux chants des plus beaux oiseaux.