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Scène X
SAVINIEN, CABOCHON en meunière.
CABOCHON.
COUPLETS
- Je suis la gentille meunière,
- Au cœur candide, aux yeux si doux
- J’ai tout moi pour être Rosière,
- Je m’porte bien, pas mal et vous ?
- Frou ! la ! la ! la !
- Trémoussez vous, trémoussez-vous
- Trémoussez vous et filez donc.
I
- Plus blancs que ma blanche farine
- On vant’ mes bras, pour la douceur,
- Pas une marque de vaccine
- À pein’ queuqu’tache de rousseur !
- J’ai la poitrine délicate
- Le teint ordinairement pâlot
- Mais un gros mot m’rend écarlate
- Et je soulève cent kilo…
- Je suis etc,.
II
- Au bal champêtre où je butine
- Comme l’abeille au sein des fleurs
- Tous les garçons que je lutine
- Sont éblouis par mes rondeurs et mes couleurs
- Aussi légère quand je danse
- Que lorsque je ne danse pas
- J’imite à moi seul’la cadence
- D’un régiment marquant le pas.
- Je suis, etc,.
SAVINIEN, à part.
J’comprends son idée. Elle est cocasse tout de même.
CABOCHON, à part.
Quelle chance d’avoir évu sous la main les effets à notre tante ! comme ça me va !… maintenant il ne sera plus tenté d’épouser.