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NICOLAS.

Mais non, mais non !

CABOCHON, à part.

Laisse donc… faut dire comme elle… (Haut.) et moi aussi v’là qu’ça me prend.

(Il tire son mouchoir.)

JEANNE.

Ah vous êtes bien honnêtes…

CABOCHON, à Nicolas.

Pleure donc, imbécile…

NICOLAS.

Mais j’peux pas.

(Cabochon le pince, il se met à pleurer.)

CABOCHON.

Une fois mariés vous pleurerez l’un devant l’autre, ça vous amusera.

JEANNE.

Oh oui… et vous ?

CABOCHON.

Moi aussi… Nous pleurerons ensemble le dimanche, quand je viendrai vous voir… (à part.) Ça ne m’arrivera pas souvent.

JEANNE, à part.

Mon moyen n’a pas l’air de réussir… heureusement que j’ai une autre idée… (Haut.) Mais par exemple mon petit frère n’en sera pas…

CABOCHON.

Hein ? il y a un p’tit frère ?

JEANNE.

Parce que, voyez-vous, c’est un garnement qui se gausse de tout et qui bat tout le monde… Vous dire ce qu’il démolit dans la maison, c’est pas imaginable… c’est au point que l’tout est à réparer…

NICOLAS.

C’est donc ça que devant la porte y a tant de verres et d’assiettes cassés…

CABOCHON.

Ah vous avez un petit frère ?

JEANNE. Couché sur le testament comme faisant partie du moulin… et qui doit demeurer ici, c’est sur le contrat de vente, pour