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Inès.

C’est égal, je ne crois pas que ces raisons là touchent beaucoup mon oncle et sa femme.

Roland.

Ce sont donc des gens bien terribles !

Inès.

Je crois bien.

COUPLETS.

Ce sont d’étranges personnages ;
Ce serait un grand malheur,
Si tous les ménages
Ressemblaient au leur.

I

Le mari gronde, gronde,
Se fâchant pour un rien ;
Il n’est pas d’oncle au monde
Plus grognon que le mien.
Bien que monsieur prétende
Avoir toujours raison,
Sa femme lui commande
Et règne à la maison.

Roland.

Elle règne !…

Inès.

Elle règne !… À la maison.
Vous voulez connaître
Ce mari charmant ;
Et, sans rien omettre,
Ce portrait frappant,
Vous donne à la lettre
Son signalement.

II

La femme cause, cause,
Et sans jamais céder,
Ne fait nulle autre chose
Que toujours bavarder.
C’est sa voix qui résonne
Chez nous à tout moment ;