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Roland.

Oui, l’amour le plus pur, le plus vif, le plus sincère.

Béatrix.

Te tairas-tu ?

Roland.

À une condition !

Béatrix.

Parle. Et si tu peux t’expliquer en deux mots, je t’accorde ce que tu demandes.

Roland, ouvre la bouche, la referme, puis dit, comme prenant une résolution énergique en montrant Inès.

Sa main !…

Béatrix.

Tu veux l’épouser !

Roland.

Consentez, et je vous débarrasse de ma présence, sinon… comme votre mari vous l’a dit, je resterai ici, sept ans.

Béatrix.

Sept ans ! Ah ! pour l’éviter, je marierais toutes les nièces du monde. Mais, mon très-cher époux, consentira-t-il, lui ?

Roland.

Je m’en charge, après le service que je lui ai rendu.

Béatrix.

Quel service ?

Roland.

Eh bien ! de vous faire taire.

Béatrix.

De me faire taire ! C’est donc un complot ? Oh ! il me le payera.

Roland.

J’ai votre parole !

Béatrix.

C’est bon ! je veux me venger d’abord.

Roland.

C’est facile.

Béatrix.

Comment ?