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Son babil m’exaspère,
Il me fera bondir.
Auprès de lui j’enrage ;
Semblable bavardage
Ne pourra-t-il finir.

Inès.

Je vois ce qu’il veut faire,
Dans son projet, j’espère,
Il pourra réussir.
Grâce à ce bavardage,
Avant peu, je le gage,
Nous pourrons nous unir

Sarmiento.

Pour moi, la bonne affaire,
Car à la faire taire,
Il a su parvenir.
C’est en vain qu’elle enrage,
Et de son bavardage,
Rien ne peut l’affranchir

Roland.

Je ris de sa colère,
Car à me faire taire,
Qui pourrait parvenir.
C’est en vain qu’elle enrage,
Et de mon bavardage,
Rien ne peut l’affranchir.

Béatrix.

Mon mari, emmenez cet homme, je n’y puis tenir !…

Sarmiento.

Du tout, il fera ici ses sept ans !…

Béatrix.

Sept ans !…

Sarmiento.

Pas un jour de moins !

Béatrix.

C’est indigne, c’est affreux ! Oh ! mais je préfère vous céder la place ! Je me retire, monsieur… Inès, suivez-moi !

Inès.

Mais ma tante…