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Sarmiento.

Vous avez fini ?… Il serait vraiment bien désirable que je pusse dîner aujourd’hui.

Béatrix.

Oh ! mon Dieu ! vous dînerez !… Tenez, vous n’êtes pas digne de la peine qu’on se donne pour vous.

Sarmiento.

C’est entendu.

Béatrix.

Vous mériteriez d’être servi comme le chanoine Antonio.

Sarmiento, la poussant.

Bien !

Béatrix.

Et qu’on vous mît le vinaigre avant l’huile.

Sarmiento, la poussant toujours.

Bon ! je vais faire une course et je rentre à la maison ; faisons en sorte que tout soit prêt.

Béatrix.

Tout sera prêt !… C’est vrai, ne dirait-on pas… (Elle rentre.)

Sarmiento.

Je pourrai donc souper.

Béatrix, revenant.

Ah ! mon Dieu !

Sarmiento.

Qu’est-ce encore ?

Béatrix.

J’ai oublié les aubergines, votre plat favori !

Sarmiento.

Ô femme !

Béatrix.

Je cours les chercher, c’est l’affaire d’un moment. (Elle s’en va tout en parlant ; on entend sa voix qui se perd dans le lointain.)