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FRAGMENTS

Tolérance et cosmopolitisme des fleurs. Efforts des animaux vers l’autocratie individuelle…

L’homme est cette substance que toute la nature brise, c’est-à-dire polarise indéfiniment. L’univers de l’homme est univers, est aussi divers qu’il est divers. Le monde des animaux est déjà bien plus pauvre, et ainsi de suite en descendant.

Les organes de la pensée sont les parties génitales de la nature.

Tout embrassement serait-il en même temps l’embrassement du couple tout entier, en tant qu’une nature, un art, un esprit ; et l’enfant serait-il le produit commun du double embrassement ? Les plantes seraient-elles les produits de la nature féminine et de l’esprit viril, et les animaux les produits de la nature virile et de l’esprit féminin ? Les plantes seraient les filles, et les animaux, les garçons de la nature ?

L’enfant est un amour devenu visible. Nous mêmes sommes un germe devenu visible de l’amour entre la nature et l’esprit ou l’art.