trouvait pour chanter le berceau de Dieudonné des accents inspirés comme le grand siècle de Louis XIV n’en avait pas entendu :
Il est né, l’enfant du miracle,
Héritier du sang d’un martyr !
Il est né d’un tardif oracle,
Il est né d’un dernier soupir !
Aux accents du bronze qui tonne
La France s’éveille, et s’étonne
Du fruit que la mort a porté !
Jeux du sort, merveilles divines !
Ainsi fleurit sur des ruines
Un lis que l’orage a planté.
Sacré berceau, frêle espérance
Qu’une mère tient dans ses bras.
Déjà tu rassures la France :
Les miracles ne trompent pas !
Confiante dans son délire,
À ce berceau déjà ma lyre
Ouvre un avenir triomphant,
Et comme ces rois de l’Aurore
Un instinct que mon âme ignore
Me fait adorer un enfant !
Et en même temps que Lamartine, Victor