yeux de la République leurs espérances et leurs vœux. Qui osera leur reprocher de s’être plaint au milieu de leurs souffrances et de leurs larmes ? Persécutés sans cesse dans leurs convictions, dans leurs croyances, dans tout ce qu’ils avaient de plus sacré et de plus cher, aurait-on voulu qu’ils se condamnassent à un perpétuel silence ? Un homme leur apparaissait comme le plus sûr salut de leur patrie : c’était le Roi : ils l’appelaient. Ils avaient foi en sa mission et reposaient en lui leur confiance. Qui pourrait leur en faire un crime ?
On connaît le testament politique de Berryer : « Ô Monseigneur, ô mon Roi ! On m’a dit que je touche à ma dernière heure. Je meurs avec la douleur de n’avoir pas vu le triomphe de vos droits héréditaires, consacrant l’établissement et le développement des libertés dont notre patrie a besoin. Je porte ces vœux au ciel pour Votre Majesté, pour Sa Majesté la Reine, pour notre chère France… Adieu, Sire, que Dieu vous protège et sauve la France ! »
Ces paroles étaient écrites en 1868. Depuis lors que d’événements néfastes ont justifié l’amour du peuple pour le comte de Chambord ! La défaite et l’humiliation de Sedan, les horreurs de la Commune, la guerre déclarée ouvertement, dans la presse et dans les lois, à la famille, à la magistrature, à la liberté de l’enseignement, au clergé, aux ordres religieux, au Christ lui-même dont on a