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LA VIE ET LA MORT

DU PRÊTRE ULIVO


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Un exorde sera-t-il donc nécessaire,
Maintenant que j’écris une nouvelle pour rire ?
On a toujours des exordes plein le derrière,
Et je dirai, tout bref, que le prêtre Ulivo
Fut autrefois un très bon Chrétien,
Qui était curé d’Asinalunga.

Il mourut en l’an mil cinq cent,
Et avant Jésus-Christ il était né…,
« Oh ! comment ? » j’entends ici un pédant qui s’écrie :
« Un homme a-t-il vécu quinze siècles ? »
La paix, pédant ! tiens-toi coi, et, si tu ne le sais,
Écoute la Nouvelle et tu l’apprendras.

Cet homme était de Palestine
(La ville ne me revient pas à la mémoire),
Mais je sais qu’il était fils d’une cousine
Du bon Joseph, de celui d’Arimathie,
Et le Tursellino se trompe fort
En disant qu’il était frère de Barrabas.