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LE FAUX SERAPHIN


D’un Saint à l’autre l’hôtesse la promena
Pour que Mirtillo pût s’en aller tranquillement ;
Il voulut livrer encore un amoureux combat
Et puis il s’esquiva avec précaution.
La vieille revint, et, le bourdon à la main,
Elle reconduisit sa fille à l’Antignano.

La fatigue éprouvée pendant le voyage
Fit devenir Pollonia tout à fait aveugle ;
La fille eut plus de profit qu’elle,
Car elle fit un garçon beau comme le jour,
Mais Monsieur le curé y mit la main
Et l’affaire fut bien vite arrangée.

Turnèbe, en commentant ce passage
En homme habile, intelligent et fin,
Dit : Le curé avec grand plaisir
Continua les fonctions du Séraphin,
Puis il donna un mari à la belle Margherita,
Et, là-dessus, la Nouvelle est finie.



Paris. — Typog. Paul Schmidt, 5, rue Perronet.