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né à Lille le 13 mai 1834, décédé à Paris le 31 mai 1895. — Sur l’acrotère d’une chapelle est placé le buste en marbre blanc de l’homme d’État (H. 0m 80), par A.-A. Cordonnier. Sur le socle du buste est gravé : « À Pierre Legrand, ses amis. » La chapelle, érigée sur les dessins de M. Alexandre Marteau, architecte, est construite en granit de Montjoie (Manche). L’attique, formant avant-corps, est supporté par deux colonnes monolithes avec chapiteaux ioniques. L’acrotère est à volutes pour ménager l’emplacement du buste ; les volutes sont reliées par une guirlande de feuilles de laurier, de chêne et de rubans, sculptée dans le granit. Le dôme, d’un seul bloc, est évidé à l’intérieur pour former coupole afin de recevoir le lampadaire. Ce dôme, qui comprend la corniche d’entablement, est à ressauts et a une hauteur de 1m 33. La croix surmontant le dôme est également d’un seul bloc, avec rosace dont les extrémités ancrées comportent une pomme de pin. La porte de la chapelle, en bronze fondu et ciselé, est à deux vantaux. Chaque panneau est décoré d’une branche de palmier à feuilles ajourées, avec une petite branche grimpante de lierre[1]. (92e div.)


CORTOT (Jean Pierre).

Casimir-Périer, homme d’État, né à Grenoble le 21 octobre 1777, décédé à Paris le 16 mai 1832. — Monument quadrangulaire surmonté de la statue en bronze (H. 2m 90) de l’homme d’État. Il est représenté en pied, debout, la main gauche posée sur la tribune dont la face antérieure porte : « Charte de 1830. » Signée : Cortot, 1837. Des bas-reliefs en marbre (H. 1m. L. 2m) décorent trois côtés du monument. — Face antérieure : l’Éloquence, debout, la tête laurée, lève la main droite, tandis que la main gauche serre un manuscrit. — Côté droit : la Justice, debout, drapée à l’antique, s’appuie d’une main sur une épée nue et, de l’autre, tient les balances. — Côté gauche : la Fermeté debout, drapée à l’antique, est coiffée d’une dépouille de lion ; elle a un rameau de chêne dans la main gauche et s’accoude sur un fût de colonne. Ces bas-reliefs sont également dus au ciseau de

  1. Nous devons ces renseignements à l’obligeance de M. Alexandre Marteau (21 juin 1897).