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10 avril 1795, décédé le 1er juin 1864. — Médaillon en bronze (Diam. 0m 20). Signé : Borrel, 1858. Une inscription nous apprend que le monument élevé à la mémoire de Lourmand est un « souvenir d’affection de ses élèves reconnaissantes. » (53e div.)


BOSIO (François-Joseph, baron).

Masséna (André), duc de Rivoli, prince d’Essling, maréchal de France, né à Nice le 6 mai 1758, mort à Paris le 4 avril 1817. — Buste en marbre blanc (H. 0m 40), par Bosio[1]. Le monument de Masséna, élevé sur les dessins de Méry Vincent, architecte, a été gravé par L. Normand[2], par Collette, d’après un dessin de Quaglia[3], et par de Jolimont[4]. (28e div.)


BOSIO (Astianax-Scévola).

Crozatier (Charles), fondeur, né au Puy (Haute-Loire) en 1795, décédé à Paris le 8 février 1855. — Monument quadrangulaire en marbre veiné vert, à fronton cintré, divisé au centre par un petit génie ailé en bronze. Le sommet est surmonté d’un vase à anses, également en bronze, sur lequel sont assis deux enfants dos à dos, tenant dans leurs mains les attributs du fondeur. Le vase est en outre décoré de bas-reliefs ; l’un représente un cippe simulé : une femme voilée s’accoude sur le cippe, pendant qu’une deuxième femme vient y poser une couronne d’immortelles ; l’autre figure le médaillon de Crozatier. Dans la face antérieure du monument, deux niches dans lesquelles sont placés le buste en bronze (H. 0m 56) du fondeur, et un buste de femme (sans doute la femme de Crozatier), en marbre (H. 0m 57). Au-dessus des bustes, dans le fronton du monument, une enfant nue, ailée, assise, tient dans chaque main un bouquet formé de branches de cyprès, de chêne, etc. Au-dessous des bustes se trouvent trois bas-reliefs en bronze (H. 0m 22, L. 0m 29) ayant pour sujets des scènes d’atelier où l’on voit Crozatier donnant des ordres à ses ouvriers[5]. (49e div., 2e section.)

  1. C’est le graveur L. Normand aîné qui, dans son ouvrage, attribue le buste de Masséna à Bosio.
  2. Monuments funéraires, etc., t. I, pl. xiv.
  3. Le Père-Lachaise, etc., pl. xvii.
  4. Les mausolées français. Recueil des tombeaux les plus remarquables érigés dans les cimetières de Paris, par T. de Joliment. Paris, Firmin-Didot, 1821, in-4o.
  5. Aucune signature ne nous autorise à nommer Bosio neveu comme auteur de ce monument, mais Crozatier, décédé le 8 février 1855, par son testament en date du 27 janvier précédent, charge Bosio, « son ami », d’exécuter, moyennant une somme de 40.000 francs, un tombeau de famille dans lequel sera déposée sa dépouille ainsi que celles de sa mère, de sa femme, de son beau-père et de sa belle-mère. Ce tombeau devra être placé au Père-Lachaise. Nous ne mettons pas en doute que Bosio ne se soit acquitté de la tâche qui lui était confiée, car le même artiste a sculpté la fontaine monumentale du Puy dont Crozatier, dans le testament précité, l’avait chargé, et un buste de Crozatier par Bosio, offert au Musée du Puy par son auteur, nous parait être une réplique de celui qui décore le tombeau dont nous nous occupons ici.