Page:Nouvelles archives de l’art français, 3e série, tome 13.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sont sculptées une lyre et des palmes entrelacées. Sur le soubassement on lit ce début de Lucie :

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J’aime son feuillage éploré ;
La pâleur m’en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirais[1].


Le monument, élevé sur les dessins de A.-A. Jal, architecte, a été gravé par Obermayer[2]. (4e div. 1re section.)


BARRIAS (Louis-Ernest).

La Forge (Anatole de), défenseur de Saint-Quentin, né le 1er avril 1821, décédé le 6 juillet 1892. — Statue en bronze (grandeur nature). De La Forge est représenté debout, en costume d’officier. Il brandit l’épée nue, de la main droite, tandis que de la main gauche il indique le point à défendre. Derrière lui, un poteau brisé git à terre. Sur la pancarte attenant au poteau, on lit : « Saint-Quentin. » Signée : E. Barrias, 1893, Thiébaut frères, fondeurs. Le monument a été élevé sur les dessins de Gerhardt, architecte. Nous relevons l’inscription gravée sur la face antérieure : « À la mémoire d’Anatole de La Forge, le vaillant défenseur de Saint-Quentin, le fidèle serviteur de la démocratie. Souscription nationale, 8 octobre 1893. » (66e div.)


Barrias.

Guérinot (Antoine-Gaëtan), architecte du Gouvernement, né en 1830, inhumé le 5 décembre 1891 ; et Jeanne-Amanda Roberts, née Guérinot, 1824-1892. — Au sommet du tombeau est un socle surmonté d’une colonne. Une jeune femme, assise sur le socle, est adossée à la colonne. Elle tient une couronne de fleurs dans la main droite. Cette statue[3] en marbre (grandeur nature) est signée : E. Barrias,

  1. Il a été tenu compte du désir exprimé par le poète ; mais le saule, gêné jusqu’à ce jour, dans sa végétation, par des arbres voisins, ne parvient pas à faire d’ombrage au tombeau d’Alfred de Musset.
  2. Architecture funéraire contemporaine. Spécimens de tombeaux, chapelles funéraires y mausolées, sarcophages, etc., choisis principalement dans les cimetières de Paris, par César Daly. Paris, 1871, in-fol., 1re section C, pl. i.
  3. La statue symbolisant l’Architecture qui décore son tombeau a été exposée au Salon de 1893 sous le no  2544