Page:Nouvelle revue germanique, tome 14, 1833.djvu/381

Cette page n’a pas encore été corrigée
379
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

les bonnes choses qu’on leur offre. Devrient a l’avantage d’ètre une individualité remarquable ; c’est une ruine, il est vrai, naais une ruine respectable, et ainsi il donne l’idée de ce qu’il fut, idée intéressante pour quiconque est capable de sentir pareille chose. Combien de fois, vous et moi, n’avons-nons pas été assis auprès de vieux châteaux pour y prendre des vues idéales !

« Félix, dont tu m’annonces l’heureuse arrivée à Rome, se » bien reçu partout. Quel talent ! et ce talent exercé par un individu doué d’une jeunesse si aimable !

« Mais toi aussi, tu dois apprendre quelque chose des effets que tu produis. Ottilie me lit le soir notre correspondance. Il faut te le dire : il y a dans nous deux une activité à la fois tranquille, continue, sérieuse et passionnée, et qui avance toujours dans la même direction. Nous ne nous occupons que peu de ce qui se passe à l’extérieur ; chacun de nous va son chemin, et laisse venir. Hier nous lûmes des passages bien consolans sur la Fille naturelle.

« Dans peu de jours tu recevras l’exemplaire de la dernière livraison de mes Œuvres. Je ne croyais pas vivre assez pour en être témoin. Du reste, on n’a qu’à planter des asperges pour en avoir nn.plat rempli la troisième année.

« Les deux premiers actes de la seconde partie de Faust sont terminés. Peut-être l’exclamation dn cardinal d’Este, avec laquelle il crut horiorer l’Arioste, serait-elle ici à sa place. U n’importe ! Hélène parait dès le commencement du troisième acte, non point comme personnage d’intermède, mais comme héroïne et comme rôle principal. On connaît déjà le développement de cette troisième division ; quant au quatrième acte, Dieu sait si les Muses me seront favorables. Le cinquième acte, qui termine le tout, est déjà couché sur le papier. Je désirerais bien de lire’une fois tout d’un trait cette seconde partie dn Faust, depuis le commencement jusqu’au banquet. Mais je me garde de pareilles prouesses ; que d’autres un jour le fassent, qui s’y mettront avec des moyens tout frais ; ils auront toutefois une belle besogne.

« Encore un mot pour terminer. Ottilie dit qne notre correspondance est encore plus intéressante pour le lecteur que celle