« Je publiai alors, dans les Archives de Horn, le résultat de mes observations sur les maladies régnantes de Pirmasens et de ses environs ; ces mémoires, au nombre de six, forent fovorablement jugés par tous les journaux de l’Allemagne : le premier surtout, sur l’efficacité des bains de vapeur dans l’hydropisie, eut beaucoup de succès, et fot inséré dans le journal que Thomson publiait à Londres[1]. En 1809, j’écrivis et je publiai la vie de mon ami Ruf : ce jeune professeur, praticien aussi distingué que grand philosophe, avait déjà publié plusieurs ouvrages de médecine et de philosophie, qui le plaçaient au premier rang des auteurs de médecine dont se glorifiait alors l’Allemagne. Il mourut d’une fièvre putride, trop jeune pour sa gloire et ponr la science ; je dédiai cette biographie au Prince-Primat, grand-duc de Francfort. Ce savant prince m’envoya une médaille d’or, accompagnée d’une lettre flatteuse, écrite de sa propre main.
« Quoique mon crédit comme médecin praticien, dans Pirmasens et ses environs, fût alors à son apogée, ma recette ne suffisait pas pour nourrir ma nombreuse famille, et pour donner à mes enfans une éducation convenable. Je résolus donc, en 1811, de m’établir dans la petite ville de Bouxwiller, qui, outre une plus grande aisance de ses habitans, jouissait encore de l’avantage d’avoir un bon collège, propre à l’éducation de mes enfans. Mais il fallait d’abord prendre le grade de docteur en médecine, pour pouvoir exercer mon art dans un autre département. Je me rendis dpnc à Strasbourg, où je soutins une thèse en latin, intitulée : De schemate physiologiœ mere scientificœ ; cette dissertation, dont le sujet est tout entier du domaine des mathématiques et de la philosophie, me concilia la bienveillance des professeurs de la faculté de médecine et de celle des sciences, dont plus tard MM. Cailliot, Duvemoy et Sorlin, m’ont donné des preuves flatteuses.
- ↑ The London médical Repository, volume V, 1816.
