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PENSÉES TRADUITES


Il y a des hommes d’une merveilleuse individualité, qui ne sont pas faits pour le mariage. Les gens qui se marient doivent avoir un mélange de fermeté et de mollesse. Il faut qu’ils montrent un caractère arrêté ; qu’ils soient souples, élastiques, et qu’on ne les trouve ni inquiets ni égoïstes.


Les femmes sont un charmant secret, difficile à pénétrer, mais non pas impénétrable.


Ce qui rend la jeune fille si attrayante, c’est son pressentiment mystérieux de la maternité ; c’est le rêve d’un monde à venir qui dort encore en elle, mais qui doit se développer.


Si un homme en venait tout à coup à croire sincèrement qu’il est moral, il le serait.


Chaque vertu répond à une certaine innocence. L’innocence est l’instinct moral. La vertu est la prose et l’innocence la poésie. L’innocence peut être rude ou polie, et la vertu doit s’évanouir encore pour lui faire place.


Plus nous avons le sentiment moral, plus nous nous harmonions avec Dieu. Le sentiment moral comprend celui de l’existence, de l’union, de la grandeur, de la vie librement adoptée et cependant assujettie aux règles communes.


Dans le moment où nous sommes tout-à-fait moraux, nous pouvons faire des miracles.


Le plus beau de tous les miracles, c’est une conduite vertueuse, c’est un acte de la libre détermination.


Si l’esprit peut sanctifier, chaque bon livre est une Bible.


L’imagination nous représente le monde futur ou au-dessus ou au-dessous de nous, ou tout autour de nous, avec la mé-