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PENSÉES TRADUITES

des deux est maintenant le plus en usage, de la philosophie ou de l’économie ?


Comment un homme pourrait-il avoir le sentiment de quelque chose, s’il n’en portait pas le germe au dedans de soi ? Ce que je veux concevoir, doit se développer organiquement en moi, et ce que je parais apprendre, n’est qu’une nourriture et une excitation de l’organisme.


Descendre au dedans de soi-même et y porter ses regards, est en même temps monter vers le ciel, et porter ses regards vers le véritable monde extérieur.


Nous sommes ici en mission. Nous devons travailler au développement de la terre.


L’homme peut à toute heure être maître de ses sens. Sans cela il ne serait pas citoyen du monde, il ne serait qu’un grossier animal.


Nous devons maintenir le corps comme l’âme en notre pouvoir. Le corps est l’instrument qui sert au développement et à la modification du monde : nous devons donc chercher à faire de notre corps un organe aussi complet que possible. La modification qu’il reçoit est une modification pour le monde.


Nous avons deux systèmes de sensations qui, bien que séparés en apparence, sont cependant l’un à l’autre étroitement liés. L’un de ces systèmes est le corps, l’autre l’âme. Le premier dépend des choses extérieures que nous appelons nature ou monde ; le second, d’uue puissance intérieure que nous appelons esprit ou monde intellectuel. Ordinairement ce dernier système demeure dans un état d’association avec