Page:Nouvelle revue germanique, tome 14, 1833.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119
HENRI DE KLEIST

mis à côté de tout ce que nous avons de meilleur en son genre.

Un ouvrage que Kleist a brûlé, et qui sera toujours vivement regetté par ceux qui se sentait portés à aimer ce jeune poète, c’est le journal dans lequel il avait décrit d’une manière assez régulière toute sa vie et toutes ses émotions. Il y aurait eu de quoi faire là une belle étude psychologique, et l’on aurait vu enfin tont ce qu’avait souffert cette âme de jeune homme, dont le plus grand malheur fut de ne pas rencontrer quelqu’un capable de le bien comprendre, de l’apprécier, de lui donner un élan et un appui, et dont la plus grande faute fut de n’avoir pas assez de confiance aux forces de son pays, au temps où il vivait et en lui-même.

X. Marmier.