Page:Nouvelle Encyclopédie poétique, tome XVIII, 1819.djvu/199

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À BENSERADE,
Sur la traduction des Métamorphoses d’Ovide, en rondeaux, publiée en 1676.


Pour des rondeaux, chant royal et ballade,
Le temps n’est plus ; avec la vertugade
On a perdu la veine de Clément :
C’était un maître ; il rimait aisément ;
Point ne donnait à ses vers l’estrapade.
Il ne faut point de brillante tirade,
De jeu de mots, ni d’équivoque fade ;
Mais un facile et simple arrangement,
Pour des rondeaux.

Cela posé, notre ami Benserade
N’eût-il pas fait beaucoup plus sagement
De s’en tenir à la pantalonade,
Que de donner au public hardiment
Maint quolibet, mainte turlupinade,
Pour des rondeaux ?


Chaulieu.