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SUR LES SAISONS.


L’uneaprès l’autre elles roulent sans cesse ;
Du gai Printemps l’amoureuse richesse
Consiste en fleurs ; les blés ne sont produits
Que dans l’Été ; l’Automne a soin des fruits,
Et de l’année accomplit la promesse ;
L’Hiver arrive engourdi de paresse.
Tel fut des dieux l’ordre plein de sagesse ;
Et les saisons furent toujours depuis
L’une après l’autre.

Ainsi va l’homme : il a de la faiblesse.
Pendant l’enfance ; après, par la jeunesse
Vers les plaisirs tous ses pas sont conduits ;
De là ce feu se ralentit, et puis
Vient l’âge mûr, ensuite la vieillesse :
L’une après l’autre.


Benserade.